Installée au Pays de Galles depuis 2012, Clémentine Schneidermann y développe des projets photographiques au long cours, s’intéressant aux nouvelles écritures de la photographie sociale documentaire. Avec cette série photographique, elle s’intéresse aux communautés et aux territoires oubliés en magnifiant l’ordinaire, celui d’une communauté de fans d’Elvis Presley.

Entre 2013 et 2018, Clémentine Schneidermann se rend cinq années consécutives au plus grand festival (autoproclamé) dédié au mythique chanteur américain, dans la petite ville balnéaire de Porthcawl située au sud du Pays de Galles. Elle se rend également deux fois aux Etats-Unis à Memphis, et mêle ainsi les photographies de Graceland et d’Elvis Presley Boulevard aux paysages et personnages britanniques.

Les rencontres de Clémentine Schneidermann avec des personnages habités par la figure d’Elvis inspirent cette série empathique. Le rêve américain rencontre un Royaume Uni en plein Brexit, les deux continents se mélangent. Rien ne spécifie dans les images de quel côté de l’Atlantique on se trouve. C’est le miracle de ces photos, situées à mi-chemin entre la fiction et le document, que de mettre en lumière une planète non répertoriée du système solaire, la planète Elvis.

Le travail de Clémentine Schneidermann a récemment intégré la collection de la Fondation Martin Parr à Bristol, ainsi que le Musée National du Pays de Galles à Cardiff. Il a aussi été récompensé par le Leica Oskar Barnack Newcomer Award (2016) et le Taylor Wessing Prize (2022).